Boire du café diminue les risques de diabète

Diabète et maladies du cœur

Selon plusieurs études, les personnes qui boivent le plus de café présentent moins de risques de développer le diabète de type 2 ! Cependant, est-ce une bonne idée d’augmenter sa consommation de café pour éloigner le diabète ?

L’analyse de 26 études de cohorte prospectives semble pointer vers un effet protecteur de la consommation de café contre le diabète de type 2. Dans cette méta-analyse publiée en 2014, plus la consommation de café était élevée, plus les risques de développer le diabète de type 2 diminuaient. L’effet était même observé jusqu’à 10 tasses de café par jour, que la boisson contienne de la caféine ou pas.

Ainsi, de façon assez systématique, les études d’observation concluent à des liens entre la consommation de café et la diminution des risques de souffrir du diabète de type 2. Il n’est toutefois pas possible, pour le moment, d’expliquer ce phénomène. Plusieurs théories ont toutefois été avancées. On croit que certaines composantes contenues dans la boisson pourraient agir sur le taux de sucre dans le sang, et ainsi en assurer un meilleur maintien. On pointe ainsi du doigt les divers minéraux (tel que le potassium et le magnésium), la niacine, la caféine et les antioxydants présents dans le café.

En 2013, une revue systématique de la littérature est arrivée à une conclusion opposée chez les personnes qui souffrent déjà de diabète. En analysant les résultats de neuf essais cliniques randomisés contrôlés, les chercheurs ont constaté que la caféine semble plutôt nuire au contrôle de la glycémie des diabétiques. Les doses de caféine utilisées dans ces études étaient majoritairement consommées sous forme de suppléments plutôt que sous forme de boisson, ce qui suggère que d’autres substances contenues dans le café pourraient conférer un effet bénéfique.

En termes de protection, les recherches concluent généralement que le consommateur habituel moyen de café (soit environ 3 à 4 tasses de café par jour) serait mieux protégé contre le diabète de type 2 par rapport à une personne qui n’en consomme pas. On remarque également que la caféine ne serait pas le principal facteur responsable de cette protection puisque les consommateurs de cafés décaféinés font preuve des mêmes bienfaits. Il ne faut toutefois pas oublier que ce sont les études d’observation qui concluent à un effet protecteur du café. Ces types d’études ne peuvent pas conclure à un lien de cause à effet. On ne peut donc pas dire que le café protège contre le diabète, mais plutôt que les gens qui consomment le plus de café présentent moins de risques de souffrir du diabète. D’autres facteurs associés à ces buveurs de café peuvent jouer un rôle dans la prévention du diabète (alimentation en générale, habitudes de vie, etc.). Il est difficile d’isoler l’effet du café uniquement.

Caféine : gare aux effets secondaires

Même si des effets favorables de la consommation de café sur le diabète ont été observés avec des quantités aussi grandes que 10 tasses de café par jour, Santé Canada recommande aux adultes en bonne santé de ne pas prendre plus de 400 mg de caféine par jour, soit l’équivalent d’environ trois tasses de café de 8 onces (237 ml).

En effet, boire plus de 3 tasses de café ordinaire (ou de 300 à 400 mg de caféine) peut rapidement causer des effets indésirables tels que :

  • le caféisme (tremblements, crises d’anxiété, irritabilité, agitation et troubles du sommeil) ;
  • des palpitations ;
  • une accélération de la respiration ;
  • des maux de tête.

De plus, certains médicaments réagissent mal en présence de la caféine. Cette interaction peut accentuer les effets secondaires et parfois même diminuer l’efficacité du médicament !

La consommation de café semble associée à une réduction du risque de développer le diabète. Cependant, à l’heure actuelle, il n’est pas possible de recommander la consommation de café en prévention du diabète de type 2.

Ainsi, parmi les stratégies efficaces pour prévenir le diabète, boire d’importantes quantités de café arrive bien loin derrière de saines habitudes alimentaires, le maintien d’un poids santé et la pratique régulière d’activités physiques.

Laisser un commentaire

error: