La pêche aux poissons verts

Consommation responsable

Le Guide alimentaire canadien recommande de consommer au moins deux repas de poissons par semaine. En effet, ils sont riches en plusieurs vitamines et minéraux, en protéines et en acides gras essentiels : les oméga-3.

Le Canada n’est pas le seul pays à suggérer à ses habitants de consommer plus de poissons et ces recommandations ont provoqué un boom dans la consommation mondiale de ces animaux. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la consommation de poissons dans le monde aurait atteint un record de 19,2 kg par habitant en 2012.

Cette hausse de consommation a probablement plusieurs effets positifs sur la santé de la population, mais beaucoup moins sur la santé de nos océans. Il faut donc apprendre à faire des choix qui respectent l’environnement si on veut que les générations futures puissent elles aussi profiter de cette source alimentaire.

Poissons rouges

Ne vous méprenez pas avec ceux qui nagent dans votre aquarium. Il s’agit plutôt d’une liste établie par l’organisme Greenpeace qui dénonce les espèces « rouges », c’est-à-dire celles qu’il ne faudrait pas consommer à cause de l’impact négatif sur l’environnement qu’entraîne leur pêche ou leur élevage.

La liste rouge comprend les espèces suivantes :

Poissons et fruits de mer sur la liste rouge

Espèces de Poissons

Aiglefin (petit grade)
Bar du ChiliBeaudroie d’AmériqueCrabe RoyalCrevettes tropicales
Espadon
Flétan de l’Atlantique
Flétan du Groenland
Goberge de l’Alaska
Hoki de la Nouvelle-Zélande
Hoplostète orange

Merlu du Pacifique
Morue de l’Atlantique

Palourdes de Stimpson

Pétoncles géants de l’Atlantique
Raies et pocheteaux
Requin
Saumon d’élevage de l’Atlantique
Saumon rouge du Fleuve Fraser

Sébastes
Thon rouge, obèse et à nageoires jaunes

Poissons verts?

Saviez-vous qu’il existe plus de 25 000 espèces de poissons comestibles? À côté de cet énorme bassin d’espèces, la liste des poissons à éviter semble tout à coup bien courte.

Comme il faut tenir compte de la distance que le poisson parcourra une fois pêché pour le déclarer comme un choix éco-responsable, il est impossible de créer une liste internationale des poissons à privilégier.

Par contre, plusieurs organismes canadiens et québécois proposent des outils pour facilement repérer les produits de la mer à consommer sans souci pour l’environnement.

L’Aquarium de Québec propose le Menu Bleu Marin, un guide de consommation des produits de la mer qui est adapté à la réalité québécoise.

Fourchette Bleue est un programme qui vise à valoriser des espèces du Saint-Laurent qui ne sont habituellement pas consommées, mais qui méritent d’être découvertes.

Sur le site de Seafood Watch, on peut chercher n’importe quelle espèce de poisson ou de fruit de mer et voir si elle est durable. L’organisme a également développé une application mobile qui permet d’avoir accès aux recommandations en tout temps.

Greenpeace, de son côté, classe les marques de conserves de thon selon leurs performances et leur efforts à s’approvisionner en thon durable.

Voici quelques espèces de poissons et de fruits de mer qui sont généralement considérées comme des choix responsables :

Crevette nordique

Flétan du Pacifique

Hareng du Pacifique +

Homard

Huîtres (élevage) +

Maquereau bleu +

Morue du Pacifique

Moule (élevage)

Omble chevalier +

Palourdes

Pétoncle (élevage)

Saumon sauvage du Pacifique +

Sardine

Tilapia (Canada ou États-Unis)

Truite arc-en-ciel +

+ = Riche en acides gras oméga-3

Trucs pour des choix écologiques

En plus des listes de poissons à privilégier, il existe quelques trucs qui vous permettront de faire des choix sensés la prochaine fois que vous achèterez du poisson.

  • Éviter de consommer les poissons qui se trouvent sur la liste rouge de Greenpeace
  • Choisir des poissons capturés par des engins de pêche sélectifs (à la main, au harpon, à la canne ou avec des casiers)
  • Acheter des produits locaux
  • Manger des espèces situées au bas de la chaîne alimentaire

Évidemment, pour obtenir ces informations, il faut parler avec son poissonnier. Ce dernier devrait connaître tous les détails des poissons qu’il vend. S’il n’est pas capable de vous donner les informations dont vous avez besoin, il vaut mieux en trouver un autre qui saura répondre à vos questions. C’est à force de se faire demander des informations sur l’origine de leurs produits que les poissonniers deviendront plus conscients de l’importance de faire des choix écologiques.

Étourdis?

On le serait à moins. L’important est d’avoir conscience que nos choix alimentaires ont un impact sur l’environnement et qu’il faut apprendre à faire des choix responsables si l’on veut que les générations futures puissent profiter des produits de la mer

 

 

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