Trinquez à votre santé?

Hydratation

Les occasions pour prendre un verre sont nombreuses. Que ce soit durant le temps des fêtes, lors d’anniversaires, des « 5 à 7 » entre collègues et des rencontres en famille ou entre amis, beaucoup célèbrent le verre à la main. Au Québec, ce serait ainsi plus de huit personnes sur dix qui consomment de l’alcool de façon régulière.

Si une consommation ou deux peut aider à détendre l’atmosphère, les soirées trop arrosées à répétition peuvent amener leur lot d’inconvénients.

Dans les petites bouteilles, les meilleurs onguents

Bonne nouvelle : toutes les boissons alcoolisées, de la bière au porto, contribuent à la bonne santé de votre cœur en réduisant de 30 % les risques de maladies cardiovasculaires. De plus, elles pourraient réduire les risques de développer du diabète de type 2, de l’arthrite, une stéatose hépatique non alcoolique, des calculs rénaux et biliaires chez certains individus. Cependant, pour bénéficier des effets protecteurs de l’alcool, vous devrez vous en tenir à :

Une à deux consommations par jour et à un maximum de 9 consommations par semaine pour les femmes et de 14 consommations par semaine pour les hommes.

La consommation d’alcool a toutefois été reconnue comme un important facteur de risque dans les cas de cancers de la bouche, du pharynx, de l’œsophage, du larynx et du foie… en plus d’être fortement soupçonnée de contribuer au développement du cancer du côlon, du rectum et du sein. Plus vous buvez d’alcool, plus votre risque de cancer est grand. Autrement dit, même une faible consommation d’alcool (un peu plus de 150 ml de vin ou de 350 ml de bière par jour) augmente les risques de cancer.

Une boisson à double tranchant

Les effets bénéfiques de l’alcool seraient attribuables à l’éthanol, l’élément actif de l’alcool. L’alcool contribue à augmenter la quantité de « bon cholestérol » (HDL) dans le sang, qui a la fonction de retirer le « mauvais cholestérol » (LDL) des parois artérielles et de prévenir leur blocage. De plus, on croit qu’il empêche la formation de caillots sanguins.

Et que dire du vin rouge? En plus de l’alcool qu’il contient, il posséderait des molécules qui jouent un rôle important dans la prévention des maladies du cœur et du cancer : les antioxydants. Ceci dit, il ne suffit pas de consommer de l’alcool pour diminuer ses risques de maladies cardiovasculaires, loin de là.

Cesser de fumer, avoir de saines habitudes alimentaires et pratiquer de l’activité physique de façon régulière demeurent de saines habitudes à privilégier pour assurer la santé du cœur.

De plus, à ce jour, aucune preuve scientifique n’indique qu’une consommation d’alcool, même modérée, protégerait les jeunes. En effet, les effets protecteurs de la consommation régulière et modérée d’alcool ont jusqu’à présent uniquement été observés chez les hommes de plus de 40 ans et les femmes ménopausées, et plus particulièrement chez les personnes âgées de 60 ans ou plus. De plus, l’effet protecteur de l’alcool se fait particulièrement ressentir chez les personnes présentant des risques élevés de maladies cardiovasculaires  et lorsque la prise d’alcool se fait lors d’un repas.

Attention, l’alcool demeure une boisson à double tranchant. En fait, au-delà de deux verres par jour, les bénéfices de l’alcool s’estompent pour laisser place aux effets néfastes de l’alcool sur la santé.

Une trop grande consommation d’alcool au cours d’une même soirée peut :

  • nuire à votre jugement ;
  • provoquer une blessure ou un accident ;
  • vous déshydrater et occasionner des maux de tête et de la fatigue, d’où l’importance de boire beaucoup d’eau lors de vos soirées arrosées ;
  • provoquer une hypoglycémie (baisse de sucre dans le sang) et occasionner des étourdissements, des maux de tête, de l’anxiété, des tremblements, des palpitations cardiaques, des sueurs froides, des troubles de concentration, etc.
  • réduire vos capacités sexuelles.

À long terme, les excès d’alcool peuvent provoquer :

  • une augmentation de la tension artérielle et du taux de gras (triglycérides) dans le sang, et par conséquent vous nuire plutôt que vous protéger contre les maladies du coeur et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ;
  • des dommages au foie (cirrhoses du foie ou autres) et au pancréas ;
  • des dépendances à ce dépresseur du système nerveux central et des troubles neuropsychologiques ;
  • une augmentation du niveau d’anxiété. Si l’alcool semble soulager le stress à court terme, la consommation excessive d’alcool à long terme augmente plutôt le niveau d’anxiété ;
  • des risques de cancer de la bouche, du larynx, du pharynx, de l’œsophage, du colon, du rectum et du sein.
Une consommation (13,6 g d’alcool) correspond à : 
  • une bouteille (360 ml ou 12 oz liq.) de bière ou de cidre à 5 % d’alcool ;
  • un verre (150 ml ou 5 oz liq.) de vin à 12 % d’alcool ;
  • un verre (85 ml ou 3 oz liq.) de vin fortifié à 18 % d’alcool ;
  • un petit verre (45 ml ou 1,5 oz liq.) de spiritueux à 40 % d’alcool.

Si vous êtes enceinte, si vous allaitez, si vous devez prendre le volant ou si vous êtes sous médication, évitez de prendre de l’alcool.

Du bonbon liquide

Chaque gramme d’alcool fournit 7 calories, soit près du double de l’énergie fournie par chaque gramme de glucides ou de protéines. Au même titre que les boissons sucrées, les boissons alcoolisées ne comblent également pas la faim. Elles représentent donc plus souvent qu’autrement des calories superflues qui s’ajoutent aux calories des aliments que vous consommez, ce qui peut occasionner un gain de poids à moyen terme si la consommation est excessive.

Par exemple, une boisson à la vodka fournit autant de calories qu’un sandwich au fromage ou qu’une barre de chocolat, sans que vous ayez l’impression d’avoir mangé quoi que ce soit.  De plus, lorsqu’elles sont jumelées à des boissons sucrées, telles que des jus, des boissons gazeuses ou des boissons énergisantes, la teneur en calories et en sucres ajoutés de ces boissons augmente de façon considérable.

De plus, à chaque gorgée, vos neurones deviennent de plus en plus engourdis et ne contrôlent plus vos signaux de satiété. Résultat : vous continuez à grignoter des hors-d’œuvre ou des grignotines sans que votre cerveau ne réussisse à vous signaler que vous n’avez plus faim.

La « bedaine » de bière

Ces calories en trop provenant de l’alcool se logent sous forme de graisse dans la région abdominale.  Cette accumulation de graisse au niveau du ventre constitue un facteur de risque important des maladies du cœur.
Il est toutefois important de souligner que ce phénomène se produit seulement lorsque l’apport en énergie (calories) surpasse les besoins d’une personne. De plus, bien que des associations soient observées dans la littérature scientifique, la différence de tour de taille entre les grands buveurs et ceux qui s’abstiennent de boire de l’alcool demeure limitée.

La bière légère : un choix intéressant pour perdre ou maintenir son poids?

Moins alcoolisées, réduites en glucides et en calories, de plus en plus de bières légères sont offertes dans les dépanneurs et les épiceries. Une solution facile pour ingurgiter moins de calories liquides? Détrompez-vous! Si boire ce type de boisson peut donner bonne conscience, consommer des produits ou des boissons allégés demeure une stratégie peu prometteuse pour perdre du poids.

Ceci s’explique par le fait que comme elles contiennent généralement moins de calories et qu’elles ont un goût peu prononcé, il n’est pas rare qu’on soit porté à en consommer davantage. En fait, il est beaucoup plus intéressant d’opter pour une boisson alcoolisée qui satisfait nos papilles, de la déguster tranquillement et d’alterner avec des verres d’eau ou de boissons sans alcool peu sucrées pour se désaltérer.

Pourquoi les femmes supportent-elles moins bien les effets de l’alcool?

Les hommes et les femmes répondent différemment à l’alcool parce qu’ils sont biologiquement différents :

  • Les femmes sont généralement plus petites que les hommes. Par conséquent, leur foie aussi est plus petit. Le foie est l’organe qui purifie le sang et élimine l’alcool.
  • Les femmes possèdent naturellement moins de liquide corporel. L’alcool a tendance à se répandre dans les liquides entourant ou composant les cellules de l’organisme. Ainsi, l’alcool demeure en plus grande quantité dans le sang chez la femme.
  • Chez les femmes, l’enzyme dégradant l’alcool est beaucoup moins active (environ 40 % moins) que chez les hommes. Une plus grande quantité d’alcool entre donc dans le sang. Le temps nécessaire pour dégrader et éliminer l’alcool est également plus long. L’alcool reste donc plus longtemps dans le sang.

Idées de boissons sans alcool rafraichissantes

Idéales pour se rafraichir, les boissons sans alcool peuvent être tout autant colorées, festives et savoureuses que les boissons alcoolisées. Certaines de ces boissons feront également le bonheur des enfants, des femmes enceintes et des chauffeurs désignés lors de vos soirées en famille ou entre amis.

Boissons pétillantes fruitées
Diluez 125 ml de jus ou quelques fraises écrasées avec la même quantité d’eau pétillante. Ajoutez des tranches de fruits frais (orange, citron, pamplemousse, kiwis) ou des fruits congelés en guise de glaçons (framboises, bleuets, melons, fraises, pêches, etc.) ainsi que quelques feuilles de basilic ou de menthe et servez dans une coupe à martini au plus grand plaisir de vos invités !

Cocktail rosé

Renfermant 92 à 95 % d’eau, le melon d’eau est un des fruits les plus hydratants. C’est dire qu’il porte bien son nom! Au robot culinaire, mélangez 1 kg de cubes de melon d’eau sans pépin, 100 g de fraises fraîches équeutées et le jus de 2-3 grosses limes. Ajoutez 125 ml d’eau du robinet ou d’eau pétillante et vous voilà avec une boisson colorée, facile à réaliser et ne contenant aucun sucre ajouté. Gageons qu’elle saura piquer la curiosité des petits et des grands. Si désiré, ajoutez également des glaçons concassés pour obtenir une texture de « slush ».

Vins et bières sans alcool
Le vin et la bière sans alcool sont des boissons intéressantes pour les conducteurs désignés, les femmes enceintes et les grands buveurs de bière, qui désirent se mettre dans l’ambiance, tout en évitant les maux de tête et la gueule de bois du lendemain.

Comme le dit si bien Éduc alcool, « la modération, en toutes circonstances, a bien meilleur goût. »

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