Diètes riches en protéines : efficaces et sécuritaires ?

Le printemps et l’arrivée imminente des beaux jours pressent plusieurs personnes à vouloir perdre du poids. Certaines seront tentées de se tourner vers le régime amaigrissant à la mode dans l’espoir de perdre les kilos en trop une fois pour toutes! Depuis quelques années, ce sont les régimes élevés en protéines qui ont la cote, mais fonctionnent-ils vraiment? Peuvent-ils réduire les risques de maladies liées à l’obésité, comme le diabète et les maladies cardiovasculaires ou, au contraire, peuvent-ils s’avérer nuisibles? Extenso fait le point.

Protéines et perte de poids

Atkins, The Zone, Montignac, Weight Watchers… Côté diètes amaigrissantes, ce n’est pas le choix qui manque! Peu importe leurs formulations : faibles en gras, élevés en protéines ou pauvres en glucides, ces régimes fonctionnent parce qu’ils entraînent une consommation de calories moins grande que celles dépensées. Selon certaines recherches, un apport élevé en protéines (de 20 à 27 % des calories) et faible en glucides (moins de 20 % des calories) entraînerait une perte de poids plus rapide qu’un régime basé sur les recommandations actuelles pour une alimentation saine (de 50 à 55 % de glucides, de 15 à 20 % de protéines et moins de 30 % de gras). Alléchant, direz-vous! Mais avant de vous ruer chez votre boucher, sachez qu’une plus récente étude a comparé des régimes à teneur variée en protéines et en glucides, et qu’elle arrive à la conclusion que ce sont, au bout du compte, les calories qui comptent. Par ailleurs, souvenez-vous que le véritable défi est toujours celui de maintenir la perte de poids à long terme…


Lorsqu’on souhaite maigrir, on vise généralement à réduire le pourcentage de gras corporel, n’est-ce pas? Or, les régimes très pauvres en glucides entraînent rapidement une perte d’eau. Ça « paraît » bien mais, dans les faits, les gras sont relativement peu touchés.


Et la santé dans tout ça?

Une diète élevée en protéines n’est peut-être pas sans risque… Un chercheur canadien qui étudie les effets à long terme de niveaux élevés de protéines sur la fonction rénale met la population en garde. « Il existe déjà de nombreuses preuves que les personnes aux prises avec des problèmes de rein doivent éviter les excès de protéines, qui surchargent les reins quand ils sont déjà en mauvais état », explique le Dr Aukema dans le site des Instituts de recherche en santé du Canada. Un des problèmes est que de nombreux Canadiens ont une fonction rénale réduite sans le savoir. L’obésité est un facteur de risque, et un apport élevé en protéines qui surchargent les reins pourrait aggraver le problème.
Pareilles diètes peuvent aussi augmenter les risques de maladies cardiovasculaires. En effet, leur apport généralement élevé en gras et en gras saturés (provenant des protéines comme la viande, les œufs et le fromage) peut augmenter le taux de cholestérol sanguin. Puis, une faible teneur en certains éléments nutritifs comme le potassium et le calcium pourrait accroître la pression artérielle.


Des lacunes

Les diètes « anti-glucides » restreignent la consommation de produits céréaliers, de fruits et de certains légumes. Plusieurs vitamines et minéraux manquent donc à l’appel. L’apport en fibres alimentaires risque lui aussi d’être insuffisant.


 

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