Huile de noix de coco et son effet bénéfique sur la santé du cœur.

Diabète et maladies du cœur

Malgré les effets plutôt néfastes associés aux gras saturés, l’huile de noix de coco semble de plus en plus populaire ces dernières années. Les personnes qui en font la promotion lui prêtent différentes vertus, dont un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires.

En effet, des études ont démontré des effets bénéfiques de la consommation d’huile de noix de coco sur différents facteurs de risques de MCV, lorsque comparée à d’autres types de gras saturés, notamment ceux du beurre.

Cependant, il semble que les gras polyinsaturés seraient plus favorables à la santé cardiovasculaire que les acides gras saturés provenant de l’huile de noix de coco.

Qu’est-ce que l’huile de noix de coco?

L’huile de noix de coco ou de coprah est constituée à 90 % d’acides gras saturés. La moitié de ces gras sont constitués de chaînes de 12 carbones, principalement sous forme d’acide laurique.

Profile des acides gras de l’huile de noix de coco
Type d’acides gras % de l’acide gras dans l’huile de noix de coco
acide caprylique 6
acide caprique 4 – 6
acide laurique 45 – 52
acide myristique 15 – 17
acide palmitique 8
acide stéarique 3
acide oléique 6

L’effet de l’huile de noix de coco sur les MCV

L’huile de noix de coco est reconnue, surtout en Asie, pour ses nombreuses propriétés médicinales, notamment comme antiathérosclérotique et antithrombotique. Cependant, peu d’études ont été publiées sur les effets de la consommation d’huile de noix de coco sur la santé cardiovasculaire. De plus, ces études, le plus souvent échelonnées sur moins de 6 mois,  sont très souvent menées en Asie où les populations consomment une quantité beaucoup plus importante de cette huile pour usage domestique et industriel.

La particularité de l’huile de noix de coco découle de son contenu élevé en acide laurique, un acide gras à chaîne moyenne. L’acide laurique aurait un effet plutôt favorable sur la santé cardiovasculaire, en particulier sur la diminution du ratio cholestérol total / cholestérol HDL. Cet effet bénéfique s’explique notamment par l’augmentation du taux de cholestérol HDL que l’acide laurique entraîne.

D’autres études ont également démontré des effets bénéfiques de la consommation d’huile de noix de coco sur différents facteurs de risques de MCV, lorsque comparée à d’autres types de gras saturés, notamment ceux du beurre. La nature des acides gras saturés présents dans l’huile de noix de coco semble être bénéfique. Cette huile remplacerait avantageusement d’autres aliments sources d’acides gras saturés et trans. À ce sujet, une huile de noix de coco pressée à froid, qui n’a pas subi d’hydrogénation partielle et ne génère pas de gras trans, serait par définition plus favorable à la santé cardiovasculaire.

Moins protecteur que des huiles polyinsaturés

Néanmoins, il semble que les gras polyinsaturés seraient plus favorables à la santé cardiovasculaire que les acides gras saturés provenant de l’huile de noix de coco. C’est ce qu’indique une étude à laquelle participaient 60 Sri-Lankais, qui a évalué l’effet du remplacement de l’huile de coco par de l’huile de soya et de l’huile de sésame, riches en acides gras polyinsaturés. Après douze mois, la diète plus riche en acides gras polyinsaturés a produit une diminution du cholestérol total ainsi que du cholestérol LDL, ce que n’a pas induit celle renfermant l’huile de noix de coco.

En résumé…

Parmi les sources de gras fortement saturés, l’huile de noix de coco semble avoir des effets plutôt neutres sur la santé cardiovasculaire, notamment sur les lipoprotéines plasmatiques.

Toutefois, si on compare l’huile de noix de coco à d’autres huiles insaturées, ces dernières restent plus avantageuses d’un point de vue de la santé cardiovasculaire.


En général, les experts en la matière s’entendent pour dire que l’utilisation de l’huile de noix de coco devrait être recommandée de façon occasionnelle. Et dans un contexte où une multitude de bonnes huiles végétales fortement insaturées est disponible sur le marché, l’huile de noix de coco n’est probablement pas le meilleur choix dans la réduction des risques de maladies cardiovasculaires.


Références

  • Debmandal M, Mandal S. Coconut (cocos nuciferaL : Arecaceae) : In health promotion and disease prevention. Asian Pacific J Tropical Med 2011;241-247.
  • Cox C, Sutherland W, et alEffects of dietary coconut oil, butter and safflower oil on plasma lipids, lipoproteins and lathosterol levelsEur J Clin Nutr 1998 September;52(9):650-4.
  • Lichtenstein AH, Ausman LM, et al. Effects of different forms of dietary hydrogenated fats on serum lipoprotein cholesterol levels. N Engl J Med 1999 June 24;340(25):1933-40.
  • Mendis S, Samarajeewa U, Thattil RO. Coconut fat and serum lipoproteins: effects of partial replacement with unsaturated fats. Br J Nutr 2001 May;85(5):583-9.

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