Manger du saumon d’élevage, c’est dangereux pour la santé

Selon certains chercheurs, la consommation de saumon d’élevage constituerait un risque important pour la santé en raison du taux élevé de polluants cancérigènes. Pourtant, diverses agences gouvernementales continuent d’affirmer que le poisson d’élevage est sécuritaire et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Qu’en est-il vraiment?

Des résultats chocs!

Selon une étude canado-américaine, les personnes consommant du saumon d’élevage plus d’une fois par mois seraient plus à risque de développer un cancer que celles consommant du saumon sauvage.

Les auteurs de cette étude expliquent que l’alimentation des poissons d’élevage serait responsable de cette hausse de contaminants. Ainsi, cette alimentation plus grasse, à base de farines et d’huile de poisson, et qui augmente par le fait même la teneur en matières grasses et la valeur nutritive des saumons d’élevage, augmenterait également la quantité de dioxines, de BPC et de pesticides.

Cette étude n’apporte cependant pas d’éléments spécifiques nouveaux sur la présence de polluants dans le saumon. Les programmes de surveillance mis sur pied par des agences gouvernementales observent les mêmes résultats.

Des raisons de s’inquiéter?

Non, ces résultats ne devraient pas influencer vos habitudes de consommation de saumon.

D’autant plus que les résultats d’une étude récente faite au Québec en 2003-2004 portant sur la qualité et l’innocuité des salmonidés d’élevage démontrent que la consommation du saumon d’altlantique et de la truite arc-en-ciel d’élevage fournit aux consommateurs des apports importants en acides gras oméga-3 et peu importants en contaminants environnementaux.

Même si le saumon d’élevage contient plus de polluants que son cousin sauvage, ces taux demeurent en deçà des valeurs considérées comme dangereuses pour la santé.

L’étude québécoise montre que la consommation de saumons et truites d’élevage, même à raison de plusieurs repas par semaine, ne permet jamais d’atteindre les valeurs toxicologiques de référence qui ont été fixées pour les BPC, dioxines et furannes et mercure.

Pour réduire davantage la teneur en contaminants du saumon, retirez en la partie grasse et faites le griller à la poêle ou au BBQ: en éliminant une partie du gras, vous éliminez également une partie des polluants.

Des bienfaits qui dépassent les risques…

Le saumon est un poisson gras qui constitue une source d’acides gras oméga-3 protégeant des maladies du cœur. Et les bienfaits du saumon pour le cœur sont nettement supérieurs aux dangers potentiellement liés aux contaminants.

Pour départager les avantages des inconvénients, on pourrait comparer la consommation du saumon d’élevage au port de la ceinture de sécurité : cette dernière est la cause du décès de quelques automobilistes chaque année, mais les nombreuses vies qu’elle sauve la placent parmi les principales stratégies de prévention.


Recommandations

Il est donc recommandé de consommer du poisson au moins 2 fois par semaine en alternant les espèces (grasses, non grasses), saumon compris. Et en enlevant la peau des saumons et des autres poissons gras, vous réduirez fortement le taux de dioxines et de BPC.


De plus, les résultats de cette étude canado-américaine ont de quoi nous réjouir! En effet, l’impact de telles données a conscientisé l’industrie du saumon d’élevage qui prévoit améliorer la qualité de la nourriture des bassins de poissons.

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