Trop de vitamine E augmente le risque de cancer du sein chez les femmes postménopausées

Il y a quelques années, une étude a observé pour la première fois un lien entre la quantité de vitamine E ingérée et le risque de cancer du sein. Dans cette étude, les femmes postménopausées consommant beaucoup de vitamine E étaient 2,5 fois plus à risque de développer un cancer du sein. Ces observations sont surprenantes, d’autant plus qu’elles contredisent les résultats de plusieurs autres études sur le sujet…

Un cas isolé…

À ce jour, 14 études se sont penchées sur les effets de la vitamine E sur l’incidence du cancer du sein chez les femmes postménopausées : 8 études montrent le rôle protecteur de la vitamine E et d’autres antioxydants contre le cancer du sein, tandis que 5 autres n’ont observé aucun effet de la vitamine E.

La 14e étude, celle qui est à l’origine de cette échelle de crédibilité, est la seule à avoir relevé qu’une consommation élevée de vitamine E augmenterait les risques de cancer du sein chez les femmes postménopausées.

Par ailleurs, les auteurs reconnaissent eux-mêmes plusieurs faiblesses à la méthodologie de l’étude qui leur a permis d’obtenir ce résultat. De plus, ils considèrent leurs résultats comme exploratoires et générateurs d’hypothèses pour de futures études.

Feu vert aux antioxydants

Donc, pas de panique! Les résultats de cette étude ne devraient en aucun cas vous inciter à changer vos habitudes alimentaires.

On retrouve la vitamine E dans une variété d’aliments, dont les flocons de maïs (céréale à déjeuner), les amandes, l’huile de tournesol et le brocoli. Cette vitamine exerce plusieurs fonctions dans l’organisme, dont certaines font appel à ses propriétés antioxydantes. Justement, une alimentation riche en antioxydants aide votre organisme à neutraliser les dommages causés par les radicaux libres, molécules soupçonnées d’être à l’origine de plusieurs maladies comme le cancer, les maladies cardiaques, l’arthrite, les maladies neurodégénératives, les infections au VIH de même que les affections liées au vieillissement.

D’un autre côté, les antioxydants sous forme de suppléments, incluant les suppléments de vitamine E, ne jouissent pas d’une aussi bonne réputation que les aliments naturellement riches en ces antioxydants. Ils ne réduiraient pas le risque de cancer, et certains auteurs croient qu’ils pourraient même l’augmenter. Donc, mieux vaut bien garnir son assiette d’aliments riches en antioxydants plutôt que de compter sur les suppléments pour nous apporter leurs bienfaits!
Selon l’Institut américain de recherche sur le cancer, la prévention du cancer du sein passe par:

  • une alimentation riche en fruits et en légumes;
  • le maintien d’un poids santé;
  • la pratique régulière d’activité physique;
  • une consommation modérée ou nulle d’alcool.

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